Prêtre missionaire (Père Blanc)
Oncle des auteurs du site
Nat.: Fr. |
NAISSANCE |
Année Spirituelle |
Serment |
Prêtrise |
Date
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Fonction
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Lieux
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Pays
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07/10/1916 |
Naissance à Neufchâteau |
Diocèse de Nancy |
France |
1935-1937 |
Philosophie |
Kerlois |
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1940-1947 |
Théologie |
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25/06/1946 |
Serment |
Thibar |
Tunisie |
02/02/1947 |
Prêtrise |
Thibar |
Tunisie |
Juin 1947 |
Nommé en France |
St Laurent d'Olt |
France |
Juin 1948 |
Etudes de théologie |
Rome |
Italie |
1950 |
Docteur en théologie |
Rome |
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Mission en Haute Volta |
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18/09/1950 |
Professeur de théologie et morale |
Grand séminaire de Koumi |
Haute-Volta |
15/09/1953 |
Professeur |
Pabré |
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02/02/1954 |
Apprentissage du mooré |
Saaba |
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06/10/1954 |
Vicaire |
Kologh Naaba |
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Au Maghreb |
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18/04/1955 |
Retour en famille |
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France |
Juin 1955 |
Nommé professeur |
Thibar |
Tunisie |
Sept 1957 |
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Carthage |
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Professeur en France |
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1963 |
Professeur |
Vals |
France |
Retour au Maghreb |
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Juil 1965 |
Vice-provincial |
Tunis |
Tunisie |
1967 |
Grands exercices |
Villa Cavalletti |
Italie |
1968-1972 |
Regional |
Tunis |
Tunisie |
1972 |
Nommé à Région Algérie-Sud |
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Algérie |
01/07/1972 |
Econome diocèsain |
Laghouat |
Algérie |
Retour définitif en France |
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Mars 1993 |
Nommé en France |
Mours |
France |
2000 |
Accueil |
Mours |
France |
2003 |
Nommé en maison de retraite |
Bry-sur-Marne |
France |
22/01/2005 |
Retour au Seigneur (88) |
Bry-sur-Marne |
France |
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Ci-dessous la notice biographique reprise sur le site :
http://www.africamission-mafr.org/noticesavril05.htm#4
1916 2005
Georges naquit le 7 octobre 1916 à
Neufchâteau, - département des Vosges et diocèse de
Saint-Dié -, dans un milieu familial cultivé et de vie
chrétienne intense; son père, médecin
pédiatre, enseignait l'obstétrique dans une école
de sages-femmes (en fait, c'est son grand-père lui aussi médecin, qui était Professeur d'Obstétrique); sa maman fut responsable nationale du mouvement des
mères chrétiennes et Georges aimait citer son mot : 'Ce
qui compte, ce n'est pas de dire des prières, mais la vie
intérieure'. La famille, originaire de Metz (la branche de sa mère GREFF était originaire de Metz et Meisenthal, mais celle de son père est originaire de Schirmeck), s'était
installée à Pont-à-Mousson, puis à Nancy,
lorsque la Moselle passa sous domination allemande. Après le
décès du premier enfant de la famille, Georges devint
l'aîné de quatre garçons. Il fit ses études
à l'école Saint-Sigisbert de Nancy et au collège
de la Malgrange, à Jarville.
Après Kerlois, en 1935, et Maison-Carrée, il partit pour
Carthage. Mobilisé en Tunisie, comme beaucoup de scolastiques,
il fut grièvement blessé à la poitrine et à
l'épaule (poumon perforé), laissé pour mort, lors de son premier combat (blessé en 1944 à l'assaut de la ville de Royan, sergent dans les troupes coloniales).
Il survécut et cela le confirma en sa vocation. De retour
à Thibar, il fut ordonné prêtre, le 2
février 1947.
On appréciait chez lui un bel ensemble d'aptitudes naturelles et
surnaturelles, ordre, méthode, sérieux, une intelligence
au-dessus de la moyenne, un excellent caractère, une très
bonne culture générale ; on le jugeait surnaturel et
dévoué : des qualités que la guerre avait encore
mûries. Tout juste laisse-t-on entendre qu'il semblait parfois un
peu autoritaire et froid, de 'caractère lorrain', disait-on ;
mais, d'un rayonnement discret, pince-sans-rire, il savait aussi mettre
de la gaieté dans les groupes et exerçait une excellente
influence. Cette panoplie de qualités ne l'empêchait pas
d'être modeste et très réservé ; elle
laissait surtout présager que, sujet de choix, il serait un
missionnaire de grandes ressources.
Nommé d'abord au petit séminaire de Saint-Laurent-d'Olt,
il fut envoyé à Rome l'année suivante pour des
études de théologie, car on le voyait bien formant des
jeunes, surtout après quelques années de brousse. Nanti
du titre de docteur en 1950, il enseigna d'abord à Koumi durant
trois ans, tout en assurant l'économat ; bon professeur, son
austérité de vie effrayait quelque peu les
séminaristes, qui ne le connaissaient pas encore.
Après un court passage par Pabré, 'pour boucher les
trous', en 1954, heureux d'être bientôt 'missionnaire
missionnant', il alla étudier la langue à Saaba, non sans
quelque appréhension, car, 'j'espère, disait-il, que bien
qu'ayant passé de deux ans l'âge fatidique de 35 ans, ma
vieille tête pourra cependant apprendre le 'mooré'. S'y
étant mis avec goût, il espérait prendre vite une
part plus active au ministère : vicaire à Kologh Naaba
durant quelques mois, ses lettres disent sa joie de cette
expérience paroissiale, au vu notamment des nombreux
baptêmes d'adultes.
Mais la joie fut de courte durée. Après un séjour
en famille en avril 1955, il fut de nouveau nommé professeur de
morale spéciale et de missiologie à Thibar, cette fois,
puis à Carthage et à Vals près Le Puy, lors du
transfert du scolasticat dans cette ville. Seul bémol parfois
mentionné, durant ces années d'enseignement, une relative
timidité engendrant un peu de raideur, un manque de chaleur,
dû à sa réserve naturelle : 'modèle vivant
pour les scolastiques, règle incarnée', note-t-on. Mais
si certains élèves étaient un peu
intimidés, il était fort apprécié de ses
dirigés.
Après dix ans de cet enseignement, en juin 1965, changement de
cap : il revient au Maghreb, à Tunis, comme vice-régional.
Durant son professorat à Thibar, on l'avait chargé
d'organiser les cours d'arabe ; à Vals, on notait son
intérêt pour l'islam ; la nomination s'expliquait donc
parfaitement. Suivit une épreuve sérieuse de
santé : déjà atteint de tuberculose dans le
passé, une rechute lui valut un séjour de deux ans au
sanatorium de Thorenc, une station que l'on atteint par une petite
route en lacets, au nord des Alpes Maritimes, dans le massif de Bleine,
et où les prêtres et séminaristes dans sa situation
allaient refaire leur santé, sous un climat favorable.
Dûment rétabli, après avoir fait les grands
exercices à la Villa Cavaletti, en 68, il fut nommé
Régional à Tunis et exerça cette charge de 1968
à 1972. La fonction ne lui fit pas perdre son humour parfois
caustique : comme la province de France lui ôtait un Père
de qualité, il explique sa situation critique : 'Puisque vous
l'avez pompé avec votre aspirateur géant, il pourra
à son arrivée, vous donner des détails
supplémentaires' ; plus tard, il se plaindra que 'les jeunes
viennent au compte-gouttes et les vieux partent robinet ouvert'... Son
terme achevé, il fut question d'un retour en Haute-Volta :
Ouagadougou et Ouahigouya étaient preneurs et ce
n'étaient pas les possibilités d'emploi qui manquaient.
Mais cela ne se fit pas. Georges fut nommé à la
Région Algérie-Sud, économe du diocèse de
Laghouat : depuis Alger, puis à Ghardaïa, il exerça
cette charge durant 21 ans, jusqu'à son retour en France en mars
1993.
N'ayant pu acquérir l'important bagage linguistique et culturel
des confrères nommés en terre d'islam, il avait appris
petit à petit un peu d'arabe dialectal fut un excellent
économe diocésain : net, précis, voire
méticuleux, comme en tout ce qu'il faisait. Sous ses dehors un
peu froids de Lorrain, il restait l'homme passionné et sensible,
disponible et dévoué, qu'il avait été
jusque-là. En même temps, il menait une vie spirituelle et
apostolique profonde, dans un grand esprit de pauvreté, frisant
même l'austérité. Obligé de revenir en
Province, l'âge venant, il assura l'accueil à Mours durant
sept ans, avant d'aller prendre un repos bien mérité
à Bry-sur-Marne, où il est décédé le
22 janvier 2005.
À Mours, on ne l'avait pas lâché sans regrets, car
il rendait beaucoup de services avec gentillesse et prévenance ;
à Bry, il continua d'assurer l'accueil pendant des heures, qu'il
meublait de lectures, s'occupa de la sacristie, aidant à
l'occasion à l'économat. Atteint d'un cancer de la
thyroïde, il ne se faisait guère d'illusion sur l'issue de
cette maladie.
Il est parti vers le Seigneur en toute lucidité, édifiant
la communauté par sa foi et son espérance,
méditant la prière du grand Saharien, le Père de
Foucauld : 'Mon Père, je m'abandonne à vous'. Il avait
vécu dans la discrétion le programme que décrit le
chant d'entrée de sa messe d'obsèques : 'Va sans bagages,
pauvre de tout argent, va sur les routes avec un cœur chantant.
Je veux faire de toi un messager de paix. Je veux faire de toi un
témoin de l'amour. Va, sois sans crainte, car je t'ai
appelé. Va dire aux hommes: Jésus Christ est vivant!'
Telle fut la vie de Georges, dans des emplois divers, qui tous
requéraient don de soi et compétence. La
célébration d'À-Dieu se termina par le Santa
Maria, que tant de Pères Blancs et Sœurs Blanches ont
chanté depuis les débuts de la Société :
Sainte Marie..., que tous ceux et celles qui font appel à toi
puissent se réjouir d'avoir été entendus par toi.
Armand Duval
(Note : les mentions entre parenthèses et en italique sont des ajouts et corrections)