
Marie MORICE & André VIGNAUD (en 1939)
André VIGNAUD, né le
07/08/1898 à La-Trimouille (86), décédé le 14/08/1971 à
Nancy (54)
épouse le 19/01/1924 au
Raincy (93)
Marie MORICE née le
25/06/1897 à Grouville (GBJ-Ile de Jersey), décédée le
08/10/1982 à Versailles (78)
de ce couple vont naître
2 filles :
- Gisèle VIGNAUD,
°17/01/1926 Le-Raincy, †29/01/2017 Nancy
- Suzanne VIGNAUD,
°10/08/1927 Suresnes, †04/12/2018 Saint-Gratien
qui épouse le 30/09/1951 à Nancy, Norbert MULLER
André
Fernand VIGNAUD
André VIGNAUD est issu d'une famille de
La-Trimouille, dans la Vienne,
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André
VIGNAUD est le fils de :
- Paul VIGNAUD, °15/12/1868
La-Trimouille, †09/03/1942 La-Trimouille.
Ce dernier fut
facteur et cultivateur puis "monta sur Paris" et
s'établit à Montfermeil en intégrant les TCRP
(Transports en Commun de la Région Parisienne) où il
était employé comme wattman (conducteur de tramway).
et de :
- Françoise Euphrasie PIGEOT °27/04/1870
Saint-Savin, †30/06/1935 Le-Raincy
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André VIGNAUD a vécu son
enfance à La-Trimouille, rue des Jardins, au centre de
la commune. On le trouve mentionné au recensement de
1901 (fiche ménage où apparaissent son père 36 ans, sa mère 31
ans, sa sœur Marie 8 ans et son frère Maurice 6 ans.
Curieusement n'apparait pas sa sœur
aînée Marguerite (qui, au recensement de 1896 était
déjà recensée chez ses grands-parents à Saint-Pierre,
sur les hauteurs de La-Trimouille).
Maison et jardin au fond de la ruelle.
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Une vie rythmée à l'époque
par la récente ligne de chemin de fer de Civray au Blanc, par
Montmorillon, qui faisait halte à La-Trimouille (gare ouverte
en juin 1885 lors de l'ouverture du premier tronçon).
Ligne de chemin de fer qui dynamisait le commerce local avec
possibilité d'aller vendre ses volailles sur les marchés de
Montmorillon et du Blanc (dans le département voisin de
l'Indre).
Qu'est-ce qui incita Paul VIGNAUD à monter sur Paris avec sa
famille et à s'établir à Montfermeil entre mai 1901 (date de
naissance d'une fille Marie-Louise à La-Trimouille) et
septembre 1903 (naissance de Louis VIGNAUD à Montfermeil) puis
d'Henri en 1909?
André VIGNAUD adolescent fut embauché comme commis à
l'épicerie LETRILLARD,
puis
livreur à la grande épicerie Félix
POTIN |

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Adolescence
qui le confronta rapidement aux dures réalités du
travail puis de la guerre qui éclata alors qu'il
n'avait que 16 ans.
Guerre éprouvante dont il parlera peu alors qu'il fut
confronté au massacre de sa brigade.

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Il se marie le 19 janvier 1924 au
Raincy avec Marie MORICE en ayant pour témoins
Marcel BRIFFAUT (époux de sa sœur Marguerite), et
Désiré TOUTÉ (petit-fils de Rozalie LEVÉEL, elle
même sœur de Delphine LEVÉEL grand-mère de Marie
MORICE)

Photo ci-contre :
Menu
du repas de mariage au Café de Paris à Villemomble
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Au début de leur mariage ils
résidèrent au Raincy, Boulevard de l'Ouest (Villa Velleda)
De cette union naquirent Gisèle et Suzanne.
Ils vécurent au Raincy, rond-point de la station (2 ou 4 rue
Victor Hugo) l'appartement étant au dernier étage de
l'immeuble où se trouvait le magasin Felix Potin dirigé par
André VIGNAUD.
Il y avait 2 appartements par étage. Ils ont habité en
haut à gauche quand on regarde l'immeuble sur la carte postale
; le voisin était le commissaire ANDRÉANI.
Sur la photo de juillet 1932 on voit Gisèle et Suzanne VIGNAUD
dans ce magasin, aux côtés de leur père.
Alors qu'il était Directeur hors-classe chez POTIN, il a
été sollicité par son premier employeur (LETRILLARD) pour
s'associer et ouvrir une grande épicerie à Noisy-le-Sec.
L'ont suivi Coste et Murat deux beaux-frères qui ont aussi
quitté Felix POTIN.
Aventure d'associés qui a vite avorté, la gestion ne
correspondant pas au fonctionnement d'André VIGNAUD
La famille VIGNAUD résidait alors à Noisy-le-Sec, allée
Joséphine.
Ils
reviennent alors vers 1935 au Raincy où leur fille
Gisèle fera sa communion solennelle en 1937.
Sur les photos ci-contre on y voit Gisèle dans le parc
que nous avons situé sur l'autre photo en identifiant
l'arrière de l'immeuble du 10 avenue de Livry.
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Le couple
exploite une épicerie au rez-de-chaussée et loge à
l'étage (voir, à droite, la photo actuelle du lieu).
Et pour l'anecdote ils avaient pour cliente Marthe
RICHARD et sa mère (habitantes de la rue de la gare au
Raincy)
André VIGNAUD avait pour habitude à l'approche de Noël
d'offrir à ses clients une bouteille de Champagne
Henri Abelé.
En 1938, il postule pour prendre la direction de
l'Association Agricole et Commerciale du Nord-Est à
Nancy et revendra alors son épicerie à la famille
MASSON.
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On peut s'interroger sur ce
choix de postuler à Nancy, mais quand on analyse le parcours
d'André VIGNAUD pendant la guerre, son régiment (le 153ème
R.I), lors des campagnes a stationné à Toul et à Nancy et
participé aux combats dans les bois de Facq.
Arrivé à Nancy, où il succèdera à Monsieur Fournier pour
prendre ses fonctions, André VIGNAUD prospecte pour trouver un
logement à sa famille restée au Raincy.
Le 11 juillet 1938 il occupe avec sa famille un logement au 30
avenue de Strasbourg (4ème étage)
Peu de temps après (vers 1942), il
déménage au 20 rue du Docteur
Liébault pour occuper le logement du 1er étage.
Logement qui était juste au dessus du garage entrepôt
de l'entreprise BRACARD. Logement qu'il achètera dans
les années 1960 pour y ajouter plus de confort
(installation du chauffage-central tout en achetant
l'appartement du 3ème (loué à Madame
KOKECH) |

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Cet appartement donnait à
l'ouest sur la voie ferrée Paris-Strasbourg et à l'Est, de
l'autre côté de la rue, sur la maternité régionale.
Sur la photo ci-dessus on aperçoit, dans la coin en haut à
droite, l'église Saint-Pierre, celle de leur paroisse.
Paroisse où se maria sa fille Gisèle et où furent baptisés
trois de ses petits-enfants Serge, Yves et Dominique.
J'ai le souvenir, dans les années 1955, de ce quartier animé
(taxi Pigeard, menuiserie Munsch, épicerie Coop au coin de la
rue de l'Abbé Grégoire, vitrailliste Jacques Bassinot,
plomberie Gerber puis en redescendant cette rue de l'abbé
Grégoire, l'épicerie Bidot, la laiterie Saint-Hubert, le
garage d'entretien des véhicules de la Poste, le grossiste en
peintures Bertrand-Oser.
Et si on prenait la rue Sonnini,
on découvrait un autre accès de la laiterie
Saint-Hubert pour aboutir rue du Montet (avenue du
Général Leclerc), par la rue Pichon. L'actuel prolongement de
la rue des 4 églises était alors le passage des camions de la
laiterie.
L'Association Agricole et Commerciale du Nord-Est avait ses
locaux 24 avenue de Strasbourg à Nancy (à droite, à l'arrière
du bâtiment après avoir franchi le porche).
André VIGNAUD avait alors dans le personnel Madame Suzanne
BACHERER née LAMBERT (°25/8/1921, †18/3/2015) et Madame
THIERY.
Au
départ de Madame Suzanne BACHERER,
André VIGNAUD embauche sa fille Gisèle pour la
remplacer. |

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Avec ardeur et compétence,
André VIGNAUD est à l'origine de l'expansion de
l'A.A.C.N.E. qui élargit son champ d'activité en devenant
grossiste pour les épiciers. Cette expansion exige des locaux
de stockage plus grands et accessibles par les semi-remorques,
ce qui explique le déménagement au 47 boulevard Lobau.
Le personnel s'enrichissant de Madame Marie-Louise DEMARQUE,
il embauche une jeune apprentie Josiane GAUER et Mademoiselle
Adèle (son nom était-il Christophe?).
André VIGNAUD a envisagé dans les années 1960 d'ouvrir
l'activité aux particuliers (supermarché), anticipant ce qui
est devenu courant (même produit sous plusieurs marques).
C'est ainsi, lorsque les boulangers lui reprochèrent de casser
les prix des biscottes Magdeleine, qu'il obtint du fournisseur
de les distribuer en épicerie sous la marque "Reine de
France".
Il fut un précurseur mais, arrivé à l'âge de la retraite, il
n'eut pas de successeur. Sur l'emplacement où était
l'A.A.C.N.E. se construisit le premier supermarché de Nancy
sous l'enseigne Gaster (sous l'égide du grossiste Paillouse
& Sainpy) qui précéda localement d'autres grandes
enseignes Brand, Carrefour/Cora etc...
Marie Blanchette Élise
MORICE
Marie MORICE est née
le 18/5/1897 à Grouville sur l'île anglaise de Jersey
Elle est fille de :
- Louis François Victor MORICE
°03/11/1863 Barneville-sur-Mer (50), †29/06/1900
Saint-Hélier (Jersey)
et de :
- Honorine SURCOUF
°14/02/1872 Les-Moitiers d'Allone, †04/11/1903
Saint-Clément (Jersey)
L'enfance de Marie MORICE a été marquée par le décès de son
père alors qu'elle n'avait que 3 ans puis de sa mère alors
qu'elle avait 6 ans.
Orpheline de père et de mère, elle fut ensuite élevée à
Barneville par Madame veuve JOUXTEL (née LERÉVÉREND
Victorine). Cette dernière étant la sœur de Nathalie,
décédée, qui était marraine de son père.
Marie MORICE a donc vécu toute son
enfance chez Madame JOUXTEL, épicière au bourg de
Barneville. L'épicerie était située là où s'est
ensuite ouverte l'épicerie d'enseigne EGÉ, exploitée
par les familles HUE puis CASTEL ; emplacement
actuellement occupé par le Crédit-Mutuel. |

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Majeure, elle décida d'aller travailler à Paris et nos
recherches font découvrir qu'elle était hébergée au Raincy ;
elle y est recensée en 1921 48 avenue du Chemin de Fer chez
la sœur de sa grand-mère Rozalie LEVÉEL (épouse TOUTÉ), et
c'est là en travaillant, quelle rencontra André VIGNAUD.
Marie MORICE, quand on lui parlait d'elle, disait "je n'ai
pas de famille" et s'enfermait dans le secret de son enfance
qui l'avait rendue très tôt orpheline.
- elle ne parlait pas, ou trop peu de son demi-frère Auguste
né le 11/11/1886 aux Moitiers d'Allonne ; Auguste était fils
de Louis François Victor MORICE et d'Alice DUBOIS, épousée en première noce le
10/12/1889 à Saint-Hélier. Cette dernière est décédée alors
qu'elle n'avait que 22 ans (†10/10/1890 Saint-Hélier).
- elle ne parlait
pas, ou trop peu de sa sœur aînée Jeanne née
le 17/05/1892 à Portbail et reconnue par son père lorsqu'il
épousera en secondes noces Honorine SURCOUF le 16/04/1894 à
Saint-Hélier.
Son
frère Auguste avait été apprenti boulanger en 1901 à
Jersey chez THOMAS Gilbert (Seymour Place, à
Grouville) ; on le retrouve en 1906 sur la commune
des Perques. Auguste a obtenu la Croix de Guerre
avec étoile de Bronze (blessé le 3/05/1916 par un
éclat de grenade).

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Auguste, ci-dessus
s'est marié à Cherbourg le 21 mai 1919 avec
Louise LEBLACHER
†19/11/1938 Cherbourg |
Marie
MORICE n'a, semble t'il, jamais revu sa sœur Jeanne
car elle la pensait partie au loin, mariée à un
"riche" canadien. C'est dans les années 2000
qu'on a découvert que cette sœur Jeanne n'avait
jamais quitté l'île de Jersey en étant mariée certes
à un "riche"... en fait à John Leriche
(mariage 15/12/1927 à Saint-Saviour - Jersey).
Carte ci-dessous datée du 23 septembre 1912

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Les autorités
jersiaises régulièrement sollicitées ont très peu coopéré.
Les nombreuses démarches rédigées en anglais comme en
français sont restées sans réponse et n'ont abouti qu'en
2003 soit très exactement un siècle après le décès d'Honorine
SURCOUF. A croire que quelques droits sur l'île ont été
protégés en laissant le temps courir... un siècle).
Et
ci-dessous des images en vrac et qui seront insérées dans
l'évolution de cette page

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A.A.C.N.E., 34 à 38 rue de la
République - Jarville
Josiane Gauer, Marie-Claude Nom?, X ,
Anne-Marie THIÉRY (née ALFEREZ)
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Paul VIGNAUD conduit le tram figurant sur cette carte
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4 enfants de Paul VIGNAUD figurent sur cette carte
(1905?)
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André
VIGNAUD le 23 juillet 1918
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1er étage
20 rue du Docteur Liébault, côté rue.
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20 rue du Docteur Liébault, côté SNCF
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Merci à
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